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Bonsoir à tous, Bienvenue, ...

Merci d’être avec nous pour ce vernissage de l’exposition de M. Salek Brahim. La solidarité avec le Peuple Sahraoui est forte et vivante en Limousin, mais c’est la première fois que nous avons l’honneur et le plaisir d’accueillir un artiste sahraoui en exil, le peintre Salek Brahim.

Cette manifestation n’a été possible que grâce à Sylvie Desainriquer, vice présidente de notre Comité, et Catherine Besse, les véritables chevilles ouvrières. Depuis l’idée initiale jusqu’à sa réalisation, leur implication et leur persévérance ont été absolument sans relâche. Merci Sylvie, merci Cathy et merci bien sûr à nos hôtes qui nous accueillent ce soir aussi cordialement.

Je voudrais que Monsieur Pierre Allard, Maire et Conseiller Général, l’ensemble de son Conseil Municipal et la Ville de Saint Junien sachent combien nous sommes sensibles à leur générosité et à la spontanéité de leur engagement, sans faille depuis près de dix ans. Je n’oublie pas que le Service "Culture et Communication" ainsi que les Services techniques de la municipalité de St Junien ont également beaucoup contribué, de même que l’atelier de théâtre "Garance". Qu’ils en soient bien sincèrement remerciés.

Je sais que tous ensemble nous apportons notre soutien à ce peuple patient et pacifique mais courageux et déterminé dans son combat pour la liberté, pour les droits humains et pour l’indépendance, ce "droit naturel qui ne se discute pas" comme disaient les négociateurs marocains il y a 50 ans exactement, lorsqu’ils exigeaient à juste titre l’indépendance du Maroc vis à vis de Paris.

Je ne vais pas à nouveau évoquer la situation particulièrement difficile qui est faite au peuple sahraoui depuis plus de 30 ans maintenant. Ce peuple martyr essuie les miasmes de la colonisation et du colonialisme. Je ne vais pas évoquer la lâcheté des gouvernements espagnols entérinant de fait la trahison du franquisme agonisant qui a laissé une partie des sahraouis sous la botte des forces d’occupation marocaines.

Il y a manifestement, de la part de la communauté internationale, "non assistance à peuple en danger "et la responsabilité de la France, mêlée au conflit depuis le début et membre permanent du Conseil de sécurité des nations Unies, est très lourde, difficilement supportable à ceux qui sont attachés aux valeurs de liberté, de droits humains et de droit des peuples. Chacun connaît maintenant cette situation dramatique, de part et d’autre du mur de la honte et des millions de mines antipersonnel qui le bordent.

Mais le comble de la torture infligée à ce peuple m’apparaît lorsque se produisent des évènements climatiques tels que ceux que nous avons connus il y a quelques semaines. En effet, les sahraouis sont des pasteurs nomades que le colonialisme a sédentarisé de force, par les espagnols puis les marocains, lorsque les points d’eau du désert ont été empoisonnés, décimant les troupeaux pour obliger les populations à rester en ville et surtout à travailler dans les mines, mais aussi par la guerre lorsque les bombardements des populations civiles ont obligé les sahraouis à l’exil, à survivre dans des campements de réfugiés, provisoires depuis 30 ans.

Alors, cette pluie bienfaisante tant attendue, désirée par les pasteurs nomades, ces enfants des nuages qui suivaient les nuées pour nourrir leurs troupeaux, s’est transformée en catastrophe détruisant leurs maisons de sable séché et faisant en quelques heures des dizaines de milliers de sans abri, spoliant leurs maigres réserves de nourriture et de médicaments.

De salvatrice et nourricière, l’eau du ciel est devenue misère ... et désespoir.

Mais nous sommes là pour un vernissage, pour l’inauguration d’une manifestation artistique, et nous n’oublierons pas que l’art et la culture sont parties intégrantes, et vivantes, de l’identité du peuple sahraoui. Cette culture est très ancienne qui se manifeste par des restes archéologiques, dans les dessins et les peintures rupestres découverts en plein désert.

Elle est vivante, et se traduit aujourd’hui sous diverses formes : décorations corporelles, musique, chants et danses traditionnels, artisanat, hospitalité légendaire et cérémonie du thé, mais aussi festival annuel du cinéma sahraoui et de la photographie.

Si vous me permettez une anecdote, nous sommes ici un certain nombre à connaître un ministre de la RASD, conseiller du président, chargé des relations avec l’Europe, Mohamed Sidati est aussi un poète renommé, imprégné de littérature française, qui ne manque pas une occasion d’évoquer "le temps des cerises", lorsque son emploi du temps le lui permet.

Dans les jours qui viennent nous allons découvrir l’œuvre de Salek Brahim, peintre et sculpteur en exil. Son travail d’artiste est aussi son combat, son talent n’a d’égal que la noblesse de la cause qu’il sert.

Je vous remercie encore et vous souhaite une très bonne soirée.

 
Publié le jeudi 20 avril 2006
Mis à jour le vendredi 21 avril 2006
par Alain

 
 
 
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